Pour nous conter des fables, deux personnages venus du siècle des lumières : le Comte de Buffon et la Marquise de Condorcet. Le célèbre naturaliste et l’écrivaine et salonnière se retrouvent au XXIème siècle présentés tels des super-héros de l’Univers Marvel ou des Comics pour venir sauver la planète de la sixième extinction de masse des espèces vivantes. Ces hybrides de héros et d’intellectuels tenteront de répondre à cette mission en montrant chacun ce qu’ils considèrent comme être à l’origine de cette dérive écologique chez les humains dans des fables modernes.

Buffon le penseur et scientifique, auteur de « l’Histoire Naturelle », fin observateur ayant influencé Darwin est considéré comme le père de l’éthologie ; il est opposé à Mme de Condorcet, influencée elle-même par les philosophes de son siècle, et écrivaine féministe. Les deux personnalités échangeront à travers ces fables en portant un regard nouveau sur le débat nature contre culture.

Des animaux qui adoptent des comportements humains, des humains qui adoptent des comportements animaliers…. Dans ce jeu de miroir où l’humour et le décalage côtoient les grandes questions de philosophie et d’éthologie, nous cherchons à questionner notre rapport à la nature, aux animaux et à nous-mêmes, et à développer chez le spectateur son engagement dans un partage mutuel d’un même monde.

Nous raconterons par exemple comment le Grolar, hybride d’un grizzly avec une ourse polaire, commence à adopter un comportement de malbouffe.

Nous entendrons comment une femelle Bonobo est devenue dépressive.

Nous verrons comment les derniers Gavials du Gange se mettent à vendre la peau de leurs propres congénères et faire de la chirurgie esthétique.

Nous écouterons un des rares spécimens d’Ibis chauve de Syrie nous raconter ses déboires pour tenter de sauver sa nidation à Palmyre.

Nous serons conviés à l’assemblée des Lucioles en pleine Amazonie.

Nous rencontrerons l’escargot de Corse épris de vitesse qui veut conquérir le monde,

Nous croiserons le vison d’Europe délogé de son habitat qui s’en prend aux putois…